BURLET

Nom rencontré surtout en Savoie et dans l'Isère. Semble un diminutif de Burle, surnom s'appliquant à un homme moqueur (le verbe burlar = se moquer se rencontre dans la plupart des langues romanes). Le patronyme est également présent dans le nord de la France (02), où il pourrait avoir un sens différent : peut-être une forme du mot bourrelet, nom donné au moyen âge à une sorte de couronne remplie de bourre servant de base à certaines coiffures féminines. On retrouve de nombreux Burlet en Belgique, Suisse et Angleterre et en France, notamment en Isère, Jura, Savoie, Aisne et Paris.Dans le dictionnaire des noms du moyen age on retrouve essentiellement des Burley en angleterre. L’origine semble être Burlaeus.

L’histoire des BURLET (pour notre famille) commence à Brognon, un petit village situé dans les Ardennes et à coté de la frontière Belge. Brognon dépend de la commune de Signy le Petit. Au départ il n’existe qu’une forêt avec une chapelle (chapelle de gland) et une abbaye y est fondée en 1132. Le terrain appartient à Nicolas III (maison de Rumigny).

Nicolas IV fonde Signy en 1217. Nicolas V vend à des moines des parcelles du bois situé sur le ruisseau de Brognon en 1248 pour qu’ils y construisent une maison pour leur serviteurs.

 Son fils Enguerrand  réunis en 1268 le hameau de Broingnon qu’il vient de bâtir sur le ruisseau du même nom à Signy dans la forêt de Triérache défrichée à cette fin.

les Burlet restent à Brognon au moins cinq générations : Pierre, Jean, Pierre , Jean , Jean Nicolas. Ils sont tous manouvriers.

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   PIERRE BURLET

Pierre Burlet (ou Jean Pierre) est né aux alentour de 1660-70, peut être en 1665 mais on ne sait pas exactement où car les archives de Brognon ne permettent pas de remonter jusqu’à cette époque. Pierre est né sous le règne de Louis XIV (1643 - 1715). Il se marie avec Jacqueline Mahieu  (Née en 1664 - Décédée le 11 avril 1724 – Brognon). Il  aura au moins un enfant : Jean. Il est probablement décédé avant 1722( mariage de Jean).

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   JEAN  BURLET

Le fils de  Pierre Burlet : Jean Burlet

Jean Burlet  est né à Brognon. Il se marie avec Marie Podvin le 14/02/1722 puis avec Jeanne Lahaye le 21/08/1726. Il est manouvrier. Il  aura 3 enfants : deux avec Marie  (Pierre et Antoinette) et une fille avec Jeanne (Marie).

·        Pierre (05/12/1722)

·        Antoinette (04/02/1725) (parrain : Louis Podvin et Antoinette Pierron) mariée à Gilles Pierron.

• Marie marié à Nicolas Leroux.

Sa femme est Marie Podtvin. Elle décède le 09 février 1725 en couche après avoir mis au monde Antoinette à l’âge de vingt huit ans. A cette époque, la mortalité féminine pendant et après l’accouchement a un taux très élevé : 10%. Elle est née le 13 septembre 1697 à Brognon. Son grand-père, Jean Poidevin naît vers 1618 et décède à l’age de 90 ans le 20 février 1708 à Brognon. Il se marie à Catherine Poussart dont on ne sait rien. Ensemble, ils auront Jean , manouvrier, né en 1649 et décédé le 3 janvier 1721 à Brognon. Jean se marie une première fois avec Marie Evrard (1659-9/9/1707) avec qui il aura Marie, puis avec Françoise ?.

Jean Burlet se remarie avec Jeanne Lahaye (1684- 17/06/1744) en 1726, le 22 août. On ne connaît pas les parents de Jeanne.

A cette époque, 50 ans de vie commune était très rare. La raison en est la brièveté de l’espérance de vie. 1/4 des hommes et 1/5 des femmes sont veufs(ves) avant 35 ans. 1/5 des hommes et 1/3 des femmes sont veufs(ves) avant 45 ans. Malgré l’absence de divorce et la rareté des séparations, le mariage n’en était pas plus durable pour autant. Le seul espoir était le veuvage et le remariage. Le veuf ou la veuve n’a guère le loisir de pleurer longuement le défunt ; il fallait un nouveau père ou une nouvelle mère pour les enfants. Le remariage constitue un phénomène structurel de l’ancienne société. A Crulai entre 1674-1742, sur 186 veufs, 100 se remarient (54 % ) , sur 261 veuves, seules 39 se remarient (15 % ). Il n’est pas rare de voir des hommes mariés trois ou quatre fois. La veuve attend à peine le terme de délai de "viduité" (ne pas épouser un homme tout en pouvant encore attendre un enfant du précédent). Un veuf se remarie moins de six moins après le décès de sa femme ; en effet, un journalier qui travaille dur et doit s’occuper des enfants n’a pas vraiment le choix : le remariage est urgent. Les troisièmes noces sont aussi assez fréquentes. Le remariage se faisait dans les 18 mois du veuvage pour les veufs ; moins fréquents pour les veuves ; environ dans les 2 ans.  

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   PIERRE  BURLET  

Le fils de Jean Burlet : Pierre Burlet

Pierre Burlet  est né le 5 décembre 1722 à Brognon (voir). Il se marie avec Marie Champenois le 14/02/1746. Il est manouvrier. Il décède en 1780. Il  aura 6 enfants :

Sa femme est Marie Champenois. Les Champenois font partie d’une grande famille de Brognon et des alentours. Ils sont probablement originaires de la Neuville Aux Tourneurs. Marie Champenois a dû naître dans les années 1725 (voir), fille de Nicolas et Marie Pierraux. Elle a probablement au moins une sœur, Marie Jeanne qui sera la marraine de son fils Jean Burlet, et qui est probablement mariée à Jean Podevin, tous deux habitant la Neuville aux Tourneurs. Elle a peut être aussi un frère Noël Champenois, marié à Jeanne Manceau qui ont une fille aussi en 1757, Marie Louise (mariée à Pierre Leroux puis Adrien Baudoin) et Marie Joseph (mariée à Jean Druart).         

·        Pierre (1757-58) dont la marraine est Marie Joseph Bienfait et le parrain Pierre Fricot

·        Antoine ( ?)

·        Jean (24/10/1748) 

·        Marie Joseph née en 1748 et demeurant à la Neuville, mariée à Nicolas Jacques (29/05/1771) et présente à la naissance de Jean Nicolas, le petit fils de Pierre. Ses parrain et marraine sont Nicolas Champenois et Marie Burlet.

·        Jean Louis (1761-1761) 

·        Marie Antoinette mariée à Jean Baptiste Pierrot en 1771.  

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  JEAN  BURLET

Le fils de Pierre Burlet : Jean Burlet

 Il naît à Brognon en 1748 (voir). Sa marraine : Marie Jeanne Champenois de la Neuville aux Tourneurs et son parrain Jean Podevin. Il se marie le 16/02/1773 à Brognon avec Marianne Druart. Il est manouvrier. Il est aussi le sixième maire en l’an 13 (1805).

Il aura 7 enfants :

·        Pierre Joseph (1730/10/1780)

·        Antoine Joseph ( 05/02/1786 demeurant en Belgique aux Forge-Philippe, marié à Marie Catherine Ouzieau le 28/05/1811)

·        Jean Nicolas Joseph ( 02/05/1793)

·        Marie Josèphe (21/02/1789)

·        Marie Josèphe (02/05/1782)

·        Marie Josèphe (30/08/1776)

·        Marie Thérèse (28/05/1779)

Une Marie Josephe se marie avec Nicolas Coffard. Les deux autres et Marie Thérèse décèdent en bas age.

Les origines de Marianne Druart remontent à Antoine Druart qui vit à Brognon dans les années 1730. Il naît à Four-Gerard en 1722. Il aura 5 enfants avec Marie Joseph Caisnaux (voir): Jean Baptiste  marié à Marie Louise Moine en 1792, Marie Jeanne  mariée à Nicolas Renesson en 1777, Joseph (1757), Marie Josephe, marié à Joseph Bordereau et Marianne mariée à Brognon à Jean Burlet.

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   JEAN NICOLAS  BURLET

Le fils de Jean  Burlet : Jean-Nicolas Burlet

Jean-Nicolas Joseph Burlet est manouvrier. Il naît à Brognon en 1793 (voir) et se marie le 01/12/1813  à Brognon avec Marie Rose Druart (voir). Marie Rose décède le  27/07/1838.

 Il aura 3 enfants :

·        Jean Joseph ( 01/07/1827)

·        Joseph Theodore ( 28/04/1825). Joseph Theodore à Marie Augustine Beatrice Druart le 3/05/1849 à la Neuville aux Joutes.  Marie Augustine Beatrice Druart (06/08/1830)  est la fille de Antoine Joseph Druart et Marie Catherine Davesne, elle a deux  sœurs, Marie Virginie (04/07/1836) et Sophie Cléonise, un frère Jean Baptiste Antoine.

·        Jacques ( 18/02/1817). Jacques se marie à Marie Celestine Poucet le 30/10/1845.

Marie Rose est la fille de Antoine Druart et la petite fille du couple Antoine Druart- Marie Josephe Caisnaux donc elle est cousine de son mari Jean Nicolas. Son père se marie le 04/11/1793 à Brognon avec Marie Joseph Gilquin . Il aura au moins deux enfants : Joseph, et Marie Rose.

Marie Joseph Gilquin est la fille de Jean Baptiste Gilquin et Marie Louise Boulet. Elle naît à Brognon ( ?) et se marie le 04/11/1793 avec Antoine Druart (voir). Elle a trois sœur : Marie Jeanne mariée avec François Renaud, Marie Charlotte avec jean Nicolas Demessance, Marie Nicole mariée avec jacques Champagne. Marie Joseph Gilquin se remarie avec Jean Baptiste Durbecq en 1804.  

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   JEAN JOSEPH  BURLET

Le fils de Jean-Nicolas  Burlet : Jean-Joseph Burlet

Jean-Joseph Burlet naît à Brognon ( 30/06/1827). Il est le premier à quitter Brognon, on ne sait ni quand ni pourquoi.. Il s’installe et se marie le 16/10/1856 à Bermericourt, au dessus de Reims, avec Marie Thiolas (voir).

Il est domestique puis cantonnier aux chemins de fer du nord. Il habitera probablement Reims puisque Léon y naît en 1870.

Il aura 3 enfants :

·        Joseph Emile ( 21/10/1857) , notre ancêtre.

·        Léon Alfred ou Albert (20/01/1870), né à Reims, dont on ne connaît pas les descendants et qui habite Reims puis Epernay, marié à Marie Laure Barre en 1901 après avoir été veuf.

·        Marie Eugénie, peut être née à Bazancourt,  qui se marie avec Nicolas Maboge et qui à une fille Hélène Georgette Maboge-Jacquesson décédée en 1965, Jeanne Adeline ( née le 20/07/1887) mariée en 1901 à François Chanson à Reims et sûrement d’autres enfants inconnus. Ils sont par contre introuvables dans les registres de Bermericourt.

Les Thiolas

Nicolas Thiolas est meunier. Il naît à Bouvancourt en 1780 et se marie le 11/10/1801 avec Marie Jeanne Bertin avec qui il aura Louis Nicolas puis avec Marie Nicole Ponsart avec qui il aura deux filles, Jeanne Marie (1826) , Marie Françoise (1824).

Louis Nicolas Thiolas est meunier. Il est né à Ventelay en 1802. Il se marie à Bermericourt avec Marie Françoise Delahaye. Il aura au moins 7 enfants :

ü      Louis Gabriel Théophile (1840-1877) (voir)

ü      Jean Marie Xavier (1833-1835)

ü      Marie Nicole  (1831-1901)

ü      Marie Françoise ( 28/04/1825

ü      Remi Émile  (1846-1847)

ü      Remi Eugène  (1843- ?)

ü      Victor Auguste  (1841- ?)

Marie Françoise Arzéline Thiolas naît à Bermericourt (28/04/1825).  (voir)

Les Delahaye

Marie Delahaye est la fille de Joseph Delahaye et Marie Nicole Le Porgeon et  est originaire de Bouvancourt. Née en 1802 et décédée à Bermericourt en 1879. (voir)

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  JOSEPH EMILE BURLET

Le fils de Jean-Joseph Burlet : Joseph-Emile Burlet

Joseph-Emile Burlet

Joseph-Emile naît à Bermericourt en 1857.  Il ira vivre à Mourmelon.

Il y tient un café, le café des officiers. C’est une ville militaire et beaucoup d ‘officiers fréquentent le café.

Sa première  femme est Marie Louise Steverne dont il a un enfant Albert-Georges. Les deux décèdent (Marie Louise en 1888 à 26 ans et Albert en à 3 ans en 1887) et il se remarie avec Estelle Clément.  

Estelle Clément

Joseph Emile et Estelle se marient le 08 septembre 1894 (voir) et ont trois enfants :

·        Georges  1891

·        Georgette  1894

·        Maurice 1896

Il décède à 40 ans de la tuberculose. Il est enterré à Mourmelon avec sa première femme et son fils Albert.

sépulture de Joseph-Emile Burlet

Estelle vend le café, laisse ses enfants à ses parents et va à Paris.

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  GEORGES  BURLET

Georges Burlet naît à Mourmelon (Marne) le 08 juin 1891. Deux ans après le décès de son père il va à Paris avec sa mère Estelle.

Georges Burlet

A 13 ans il obtient un diplôme de préparateur en pharmacie.

Il commence comme apprenti à la pharmacie 123 Faubourg du temple. Il y restera quatre ans.

En 1912 il fait son service militaire (au Maroc). Son service s’achève par une chute de cheval en 1913.

Il part à Caen travailler dans une pharmacie jusqu’à l’armistice. Il rencontre sa femme, Marcelle Lehoult qui vient de lisieux. Il se marient en 1919.  

Georges Burlet et Marcelle Lehoult

 Il a deux enfants : Jacques (14/12/1921) et Leone. Leone décède en bas âge. Puis il intègre les établissements Fabut qu’il suivra quand Fabut s’installe à Colombes. Il y reste jusqu’en 1936.  Il a deux enfants Jacques et Léone, qui décède en bas âge. Il essaie de vendre de la poudre de savon.

Poudre de savon

extrait de son livre "Reims - Lourdes"

Il écrit un premier livre : « notre pauvre chair »  sous le nom de Georges D’Orbec, où il décrit  son arrestation et sa détention durant l’occupation, puis après sa remise en liberté, un deuxième : « Reims-Lourdes : 1200 km en voiturette de paralytique » où il parle de son voyage à Lourdes en chaise roulante. Il fera quelques tentatives de scénarios pour la radio (« le libéré »).  Un troisième livre "Ce dieu cruel" paraîtra, un roman autobiographique.

son livre "Reims - Lourdes"

son livre "notre pauvre chair "

son livre "ce dieu cruel "

avec son livre "Reims - Lourdes"

Il finit ses jours à Reims et décède en 1966 à 75 ans.

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