LES DEUKMEDJIAN

 

Ohannes Hagopoff est l’ancêtre arménien le plus ancien connu. Sa famille est à Istanbul depuis deux siècle, paraît-il. L’élite urbaine arménienne qui met sa fortune ou sa compétence professionnelle au service de l’état est récompensée du titre héréditaire d’AMIRA (spécifique aux chrétiens qui ne peuvent être beys).

 

   

Il est antiquaire du sultan et du tzar de Russie, il est aussi préteur sur gages. Il a des relations avec les plus grandes familles de Constantinople de par le fait.

 

Ohannes Hagopoff

Les changeurs arméniens font office de banquiers auxilliaires indispensables des pachas chargés de la ferme des impôts. A la fin du XVIII eme siècle, on compte une centaine de famille d’amiras, qui fondent en 1842 la compagnie d’anatolie et de roumélie chargée de la collecte des revenus de l’empire.

 

 

Avant 1453, il y avait peu d’arménien à Constantinople, capitale de l’empire bizantin de 395 à 1453 (empire romain d’orient). Après la conquête de Constantinople par le sultan Mehmet, celui ci décide de chasser les habitants de la ville en majorité des grecs et de les remplacer par des populations de l’Anatolie. De nombreux arméniens furent ainsi déplacés jusqu’à Istanbul. Le sultan y installa aussi le patriarche des arméniens (aujourd’hui à Kumpaki).

 

 

Hagopoff « effendi » est donc haut dignitaire sous les sultans Abdul Medjid et Abdul Hamid . Il porte de hautes décorations de l’empire ottoman. C’était l’époque où les arméniens étaient considérés par les turcs comme sujets de l’empire, mais surtout comme la « nation fidèle » (millet-i-sadika) et occupaient des postes très élevés. Beaucoup de femmes de notre famille étaient reçues chaque semaine au palais du sultan, invitée en amies par la mère du sultan (la validé sultane) et les épouses du sultan. Peut etre par crainte des massacres, il se fait naturalisé russe. Hagopian devient alors hagopoff. Il paraît qu’il se rendait à Odessa.

 

 

Sa femme s’appelle Dirouhi Kaprichian. Elle est la fille de Gabriel.

 

Ohannes décède à Kadikoy.

 

 

A gauche photo probablement du quartier, à gauche Istanbul.

 

Pendant l’empire, la population arménienne prospère et se développe. Durant le régime de Abdul Hamid II (1876-1909) la répression commence. La première répréssion a lieu entre 1894- et 1896. En 1896, la famille est attaquée par des turcs (les voisins) mais des ouvriers albanais défendent la famille. La famille se réfugie à Kadikoy.

 

La répression devient pire pendant la période du parti union et progrès (jeunes turcs) qui désire une nation turc pure (Turan), à partir de 1915. A Constantinople, où vivent 300000 arméniens le gouvernement, ayant arrêté les intellectuels dans la nuit du 24 avril 1915 renonce à déporter le gros de la population arménienne qui s’y trouve.

 

En 1918 la famille revient à la propriété pour peu de temps car les massacres de 1922 les obligent à laisser la propriété aux gardiens. Le trésor Turc s’approprie la propriété en 1949 et la revend à la municipalité.

 

 

La femme de Ohannes s’appelle Dirouhi Kaprichian

 

 

Ils auront quatre enfants : Béatrice, Hagop, Krikor, Victoria. Ils ont une vaste propriété à Istanbul, du coté asiatique qui donne sur le bosphore, à kouroutchesme. La propriété appartient à Dirouhi qui est morte à kouroutchesme, Ohannes à Kadikeuy. Ils sont tous deux enterrés au cimetière de kouroutchesme dans une concession de famille.

 

 

On ne sait pas si Ohannes a des frères et sœurs. Il a probablement un frère qui a eu un fils nommé Haroutiune et dont on possède des photos.

 

Haroutiune viendra à Paris en 1922. il est né en 1867.

 

 

 

Les enfants de Dirouhi et Ohannes

 

 Victoria Hagopoff est née à Istanbul en 1861. Elle habite la propriété familiale de kouroutchesmé (n°2 ou 10 kiredjhane Sokak).

 

 

 

 

 Victoria Hagopoff                   

 

 

 

 

Elle se marie avec Mihran Deukmedjian le 14 décembre 1884. Ils auront cinq enfants : Aram, Jean, Vahan, Edouard et Nevart. Elle ne travaille pas mais aime peindre. Elle aura beaucoup de malheurs dans sa vie : la perte de sa fille puis de son mari, puis elle est obligé de quitter sa maison en 1922. Aram et Vahan sont déjà partis ; Victoria est seule avec Edouard et Haroutiune ; En 1922 Vahan revient les chercher pour les emmener à paris. Il plante le drapeau américain au dessus de la maison (il fait partit des marines) pour éloigner les turcs. Aram ne peut pas revenir en Turquie car il est considéré comme déserteur . Ils entreprennent des démarches pour récupérer la propriété mais en vain.

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Elle vit à Montrouge puis à Robinson. Elle décède en 1937 et est enterrée au cimetière de Montrouge.

 

Hagop Hagopoff est avocat. Il a fait ses étude à l’université de Heidelberg en Allemagne.

Il se marie avec mademoiselle Karagerensian. Il n’ont pas d’enfants.

 

Il part s’installer en France à Nice, où il décèdera.

 

Un autre frère de Victoria est Krikor (Grégoire). Il est médecin. On n’a très peu d’informations sur lui.

 

 

Krikor Hagopoff

 

 

Krikor est médecin. Il décède en 1918, assassiné par les turcs.

 

La sœur de Victoria est Béatrice.

 

 

Elle épouse Elie Tchizmedjian le 12 octobre 1897 à Paris. Ils vont vivre en angleterre.

 

Ils ont deux filles, Satiné et Armenouhi.

 

 

 

Les deux filles resteront célibataires sans enfants.

 

Elles décèdent dans les années 2000.

 

 

Elie et Beatrice

 

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